Le terme handicap désigne la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non, menant à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et/ou physiques.
Le terme de handicap renvoie également aux difficultés de la personne handicapée face à son environnement en termes d'accessibilité, d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Il s'agit autant d'une notion sociale que d'une notion médicale. Ces limitations d'activité et de participation restent variables selon les contextes nationaux ou sociétaux.
Le handicap affecte 80 millions de personnes en Europe1 et 650 millions dans le monde entier2, voire un milliard de personnes selon le Rapport mondial sur le handicap de l'OMS et de la Banque mondiale3. La prévalence du handicap est estimée à 15 % de la population mondiale3 (source Wikipedia)
On peut distinguer cinq grandes catégories de handicap :
- le handicap moteur recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes) ;
- le handicap sensoriel regroupe les difficultés liées aux organes sensoriels, et plus particulièrement :
- le handicap visuel, qui concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la majorité des cas, les personnes malvoyantes,
- le handicap auditif : la perte auditive totale est rare, la plupart des déficients auditifs possèdent « des restes auditifs » pour lesquels les prothèses auditives apportent une réelle amplification. Selon les cas, ce handicap s’accompagne ou non, d’une difficulté à oraliser,
- le handicap psychique résulte de troubles mentaux ou d’une maladie psychique, névrose, psychose, dépression, dépendance, etc. Il se traduit par un dysfonctionnement de la personnalité, sans nécessaire atteinte des capacités intellectuelles ;
- le handicap mental ou intellectuel : c’est une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition ;
- les maladies invalidantes : toutes les maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuse (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie…). Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives.
- Les handicaps physiques (ou physiologiques) incluent les handicaps sensoriels (surdité, amblyopie, anosmie, cécité, achromatopsie), les handicaps moteurs (paralysies, amputations, infirmité motrice cérébrale, spina bifida, myopathie) et de la voix (mutisme, laryngectomie) et les maladies chroniques (épilepsie, cardiopathie, mucoviscidose).
- Les handicaps mentaux (neurologiques ou psychologiques) incluent des déficiences mentales (autisme). Cette terminologie, cependant, concerne plutôt les handicaps majeurs, car les handicaps légers apparentés seront plutôt désignés par le terme de « handicap neuropsychologique ». Les handicaps d'origine neuropsychologique peuvent notamment inclure dyslexie dysorthographique, dyspraxie visuo-spatiale et dyscalculie, des handicaps sans signification somatique (handicap cognitif comme l'illettrisme, la langue et la culture), handicaps sociaux, et d'autres dont le statut est plus ambigu (troubles de la communication, troubles de l'apprentissage).
- Le polyhandicap renvoie à une association d'un handicap mental à des déficiences motrices.
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L'intégration des personnes en situation de handicap renvoie à l'accessibilité de leur environnement : le logement, l'accès aux lieux publics et les transports.
L'intégration scolaire peut impliquer un accompagnement adapté auxiliaire de vie scolaire, et l'intégration dans la vie professionnelle (centre de réadaptation, emploi réservé, travail protégé en entreprise adaptée en Établissement ou service d'aide par le travail) implique diverses structures (en France, MDPH, AGEFIPH35, et associations spécifiques à chaque handicap).
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L'accompagnement peut être une aide partielle ou totale, humaine et technique, pour accomplir des actes élémentaires de la vie quotidienne, la personne gardant une entière liberté de choix : une aide constante due aux difficultés fonctionnelles ou cognitives ; une aide dans la gestion de ses revenus et de son patrimoine liée à des difficultés de discernement du jugement. La personne handicapée peut avoir une incapacité juridique (tutelle, curatelle, sauvegarde de justice) tout en exprimant personnellement une autonomie dans ses choix de vie, comme vivre dans un logement personnel et être sous le régime de l'incapacité juridique. Le rôle du tuteur est alors de respecter les choix de la personne tout en la protégeant sur le plan financier.
Lorsque la personne handicapée a toutes capacités de jugement, elle tend de plus en plus à être l'organisateur de son accompagnement, en devenant l'employeur de ses accompagnateurs (appelés plus fréquemment auxiliaires de vie). En France, les conseils généraux attribuent à cette fin une allocation mensuelle sur décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui siège à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Ainsi que l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) pour personnes âgées dépendantes à domicile. Cette vision de l'autonomie s'oppose à celle d'une grande dépendance, classiquement prise en charge en établissement spécialisé. Cette évolution rejoint celle de la désinstitutionnalisation. Il s'agit de s'orienter vers des prestations personnalisées, ceci de deux manières qui ne sont pas incompatibles : le maintien à domicile et le séjour ou la domiciliation en établissement adapté. L'incapacité juridique n'est ainsi plus liée au type de domicile mais à l'altération du jugement. La personne peut être domiciliée en institution et avoir toute sa capacité juridique.