Quelques éléments de biomécanique (2/2)

Quelques éléments de biomécanique (2/2)

Le schéma de flexion Latérale

 



Quand nous demandons au cheval de bouger sa tête et incurver son encolure latéralement, les muscles du côté ployé se contractent. Cette contraction est suivie par une inclinaison de la cage thoracique du côté opposé. Ce schéma s'accompagne souvent d'une abduction (vers l'extérieur) de l'antérieur intérieur, et d'une adduction (en dedans) des membres extérieurs.

Pour maintenir son équilibre, dans ce shéma locomoteur à l'arrêt, le cheval généralement augmente le poids sur son antérieur intérieur et sur postérieur extérieur.

Dans la cession à la jambe et l'épaule en dedans, le cheval mets d'avantage de poids sur ses membres extérieurs. Dans l'appuyer et la pirouette, le cheval doit apprendre à contrôler son équilibre d'une façon qui n'est pas naturelle pour lui.

Quand le cheval contracte en même temps ses muscles fléchisseurs et ses muscles extenseurs, ou les 2 côtés de son encolure, l'encolure, puis le dos deviennent rigides.

Lorsque le dos devient rigide, les postérieurs ne suivent plus la trace des antérieurs sur le cercle. On dit parfois que le cheval n'est pas assez droit (référence à la rectitude) mais en réalité le cheval est "trop droit" . Le schéma de flexion latérale ne peut être atteint que si le cheval est capable de rester relâché.

 

En application pratique, si la flexion est demandée par le cavalier par une traction constante sur la rêne, les muscles de la partie extérieure de l'encolure se contracteront et la rigidité générale entrainée par cette contraction feront déraper les hanches et perdre le contrôle des épaules. L'incurvation ne sera plus possible.

La flexion doit être demandée par une action très progressive, destinée à demander au cheval une flexion volontaire, et le cavalier doit céder dès que le cheval cède à cette action. Plus le dosage de l'action sera pertinent (voir leçons avec Andy Booth) et le timing précis, plus le cheval se relâchera sur une fine sollicitation.

De plus, le cavalier ne peut pas littéralement "tenir" les hanches de son cheval sur le cercle. Si le cheval est tonique et relâché, et qu'aucune rêne ne tire pour modifier son équilibre latéral, le cheval est dans la rectitude.

La rectitude provient d'avantage de la décontraction de toute la ligne du dessus et d'une propulsion régulière et symétrique car non entravée par une aide gênante quelconque (poids du corps mal placé, mains qui pousse ou tire, jambe qui tient ou décale) que du fait de vouloir "tenir" son cheval entre des aides fixes.

Plus le cheval est rendu autonome dans ses déplacements, le cavalier rectifiant ses erreurs et cédant aussitôt, plus l'alchimie décontraction + propulsion filtrée entre les 2 rênes symétriques permettra d'obtenir la rectitude.

 

En résumé

 

Les parties du corps du cheval ne sont pas naturellement indépendantes les unes des autres.

Lorsque le cavalier agit sur une ou l'autre parties de son cheval, celà affecte d'autres parties du corps sans que le cavalier l'ait forcément voulu.

Il est important de pouvoir choisir ce que l'on considère utile dans les schémas globaux, c'est à dire de préserver un fonctionnement global de la ligne du dessus qui ne doit pas se casser au garrot quand on freine par exemple, ou l'encolure qui ne doit pas se dissocier du reste du fonctionnement lorsqu'on veut la déplier grâce à la propulsion.

On doit également pouvoir choisir de dissocier cette même encolure pour conserver la relaxation de tout le corps et ne pas avoir de problèmes de rectitude dans un appuyer par exemple (cf vidéo sur la préparation à l'épaule en dedans qui est aussi la préparation à l'appuyer).

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